• Amorcées au début du XXe siècle, les relations haïtiano-canadiennes sont caractérisées par un triple intérêt : commercial, culturel et religieux. Les deux États cherchent d’abord à nouer des relations commerciales. En ce sens, dans les années 1920, Haïti ouvre successivement quatre postes consulaires au Canada, respectivement à Québec, à Montréal, à Toronto et à Halifax. En 1937, les deux États signent leur première convention commerciale bilatérale. Par la suite, plusieurs entreprises commerciales canadiennes s’installent en Haïti.
  • C’est sur les plans culturel et religieux que les relations haïtiano-canadiennes se montreront beaucoup plus dynamiques. Dès 1930, à cause de la guerre en Europe, des étudiants haïtiens se dirigent de plus en plus vers le Canada francophone pour poursuivre leurs études supérieures. Ils seront vite suivis par des professionnels : infirmières, musiciens… À l’inverse, Haïti est inscrite sur la carte touristique du Canada. À partir des années 1940, pour renouveler le clergé catholique, le Canada envoie en Haïti plusieurs congrégations de religieux et de religieuses catholiques dont la Compagnie de Jésus, les Sœurs de Sainte Anne, les Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe, les Sœurs de la Charité de Saint-Louis, avec pour mission d’assurer l’éducation temporelle et spirituelle, et la prise en charge des soins de santé particulièrement des masses rurales.
  • En 1954, pour consolider leurs relations culturelles et religieuses, les deux États décident d’établir entre eux des relations diplomatiques permanentes. À cet effet, ils accréditent l’un auprès de l’autre un Ambassadeur concurrent. Et Haïti ouvre une ambassade au Canada. S.E. Jacques Léger est le premier ambassadeur haïtien à Ottawa. Présentement, S.E. Weibert Arthus représente Haïti comme ambassadeur plénipotentiaire et extraordinaire au Canada. 
  • Les relations entre Haïti et le Canada se sont renforcées au fil des ans. D’un côté, Haïti est très présente au Canada à travers une forte communauté composée d’étudiants et de professionnels de tout rang et de divers domaines, qui connaît un bond dès 1960 et dont la contribution à la Révolution Tranquille au Québec est largement reconnue. D’un autre côté, le Canada est très présent en Haïti, dans un premier temps, à travers plusieurs de ses congrégations catholiques, et aujourd’hui, à travers divers programmes de coopération bilatérale de développement. 
  • Le Canada accueille l’une des plus grandes communautés de la diaspora haïtienne. Les deux États partagent une langue commune. Ils partagent également de très hautes personnalités comme l’ancienne gouverneure générale du Canada et ancienne secrétaire générale de la Francophonie, Madame Michaëlle Jean, et l’écrivain et membre de l’Académie française Dany Laferrière.
  • La République d’Haïti et le Canada sont les seuls États de l’Amérique à siéger au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Ils sont 

également partenaires, entre autres, au sein de l’Organisation des Etats Américains, de l’Organisation des Nations Unies.

  • La coopération entre la République d’Haïti et le Canada va au-delà de l’administration fédérale. Elle s’étend vers les provinces, notamment la province du Québec. Cette coopération se porte notamment sur l’éducation à travers une entente de coopération dans les domaines de l’éducation et de formation, paraphée en mars 1987, entre le Gouvernement de la République d’Haïti et le Gouvernement du Québec.

La République d’Haïti est représentée au Canada par l’Ambassade de la République d’Haïti à Ottawa. Elle dispose d’un Consulat général à Montréal et d’un Consulat honoraire à Toronto.