Page 11 - BULLETIN DE L'ISPAN No 40
P. 11
10
On assiste alors à un ballet de
Commissions civiles à St-Domingue
(3) pour aboutir finalement à la
proclamation de la liberté générale
des esclaves.
C’est ainsi que le Commissaire
Civil Polvérel, entouré des autorités de • Archives : Manioc (Bibliothèque nationale de France)
la ville, décide de suivre l’exemple de
son collègue Sonthonax, et, en
toute hâte, convoque tous les
citoyens possesseurs d’esclaves afin
de célébrer l’anniversaire de la
fondation de la république. Alors,
le 22 Septembre, toute la
population du Port-au-Prince se •Porttion de carte
réunit sur la Place d’Armes (Place
du Gouvernement), Polvérel, Fort Conquis / fort Mercredi Fort Bizoton
entouré des autorités de la ville,
arrive au milieu des acclamations,
et monte sur l’Autel de la Patrie,
animé visiblement par
l’enthousiasme et l’idéal républicain.
Quant aux possesseurs d’esclaves,
ils viennent les uns après les autres
pour signer un grand registre
ouvert sur l’Autel, ils reconnaissent
libres leurs esclaves. A la fin de la
cérémonie, Polvérel déclare • Archives : Manioc (Bibliothèque nationale de France)
citoyens français tous les
malheureux que la servitude tenait
sous le joug. C’est dans cette
ambiance solennelle qu’il donne au
Port-au-Prince, le nom de PORT-
REPUBLICAIN. (Thomas MADIOU,
t1, page 146, version électronique) •Défense maritime du Port Republicain
De la France Monarchique
en passant par la période
révolutionnaire qui débouche sur la
France Républicaine, les autorités
coloniales ne perdent pas de vue le • Archives : Bibliothèque nationale de France
Port-au-Prince, ils veulent en faire
une ville-capitale digne de ce nom.
On constate la poursuite de cet
objectif à travers une vaste
campagne de reconstruction de
• PortauPrince et ses environs
BULLETIN DE L’ISPAN • No 40 • Juillet Octobre 2019